« Malgré le coronavirus, nous devons aller aux élections car le calendrier républicain doit être respecté » Diang Coulibaly, Adjoint au maire de Thiaroye Djiddah Kao

Diang Coulibaly

Diang Coulibaly est un adjoint au maire de Thiaroye Djiddah Kao

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Comment la Covid-19 a-t-elle affecté la commune de Thiaroye ?

Dans le monde, personne n’avait prévu la Covid-19. Cela a également surpris le Sénégal au niveau national et au niveau communal. Au niveau de Djiddah Thiaroye Kao, il y a trois centres de dépistage et seulement deux cas de covid-19 ont été relevés.

La gestion de la Covid-19 n’était pas prévue dans notre budget mais nous avons dû faire une réorientation budgétaire et supprimer plusieurs dépenses pour les affecter à la gestion de la pandémie.

La pandémie ne s’est pas beaucoup développée dans la commune car le maire et son conseil municipal ont entrepris beaucoup d’efforts : en dotant les quatre districts sanitaires de la commune en matériel, et en installant de grands seaux d’hygiène dans les principales artères de la commune afin que les personnes puissent se laver les mains.

Sur le plan de l’éducation, nous avons doté toutes les écoles de matériel afin qu’elles puissent faire face.

Comment la deuxième vague de la Covid-19 a-t-elle atteint les élèves ?

Cela n’a pas vraiment affecté les élèves. Mais nous demandons aux gens de prendre leurs précautions car la maladie est toujours là. Il faut suivre les dispositifs mis en place par l’État, éviter les rassemblements, porter des masques, sensibiliser les gens. Le port du masque est obligatoire et doit être respecté.

En dehors de la santé, quels sont les domaines dans lesquels la pandémie a apporté des difficultés ?

Économiquement, il y a plus de choses qui pèsent sur la mairie. Déjà, la mairie ne gagne plus le même montant en termes d’impôts. Des commerçants sont restés presque 6 ou sept mois sans travailler.

L’État aurait dû prévoir des moyens pour venir en aide aux collectivités locales. Les mairies tirent leurs ressources des taxes qu’elles récoltent de la population. Les collectivités locales méritent d’être aidées de la même manière que l’Etat aide le secteur privé et d’autres structures.

Tout ce que nous avons investi dans la Covid-19 a été fait grâce une gestion du budget mais aussi en collaborant avec nos partenaires tels que les Ong.

La deuxième phase de l’acte 3 de la décentralisation sera bientôt lancé. N’est-ce pas le moment de faire le plaidoyer en vue d’une meilleure distribution des ressources ?

L’erreur de l’État a été de ne pas laisser les collectivités territoriales prévoir une ligne budgétaire pour la covid-19. On savait qu’il y avait une chance qu’il y ait une deuxième vague. Malheureusement, parfois, les actions de l’État ne rejoignent pas forcément les besoins prioritaires des populations.

La pandémie pourrait-elle affecter le calendrier électoral alors que le Sénégal va vers des rendez-vous électoraux ?

Le calendrier républicain doit être respecté. Nos mandats comme élus locaux sont terminés. Lorsque cela se passe comme ça dans une démocratie, nous devons aller vers des élections et respecter le calendrier républicain. Nous demandons à l’État de faire respecter cela.

 


Crédit photo: Sunu Nataal

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