« Il faut beaucoup plus doter les petites et moyennes industries de financements pour organiser la transformation des produits alimentaires » Mamadou Dioum, Conseiller municipal à la mairie de Diourbel

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Nous abordons la question de la mise en place des agropoles. Diourbel fait partie des localités choisies pour abriter ces agropoles. En tant que citoyen, acteur de développement, quelles sont vos attentes par rapport à ce projet ?

Diourbel a toujours été un des piliers de l’agriculture, parce qu’il fait partie des régions du bassin arachidier. Un tel projet agricole, qui s’installe à Diourbel, ne sera que bénéfique. Il y aura des conséquences directes et indirectes pour l’économie de notre département. La principale activité qui se développe à Diourbel est le commerce. S’il y a une diversité d’activités liées à l’agropole, je pense que les gens seront beaucoup plus intéressés. Il y a déjà des porteurs de projets. Ce projet pourrait donner un coup de pouce économique au département.

Aujourd’hui, quels sont les problèmes auxquels les acteurs sont confrontés par rapport à la transformation des produits ?

Au Sénégal, nous n’avons pas besoin d’acheter des produits importés concernant l’alimentation ou les céréales. Il faudrait que la transformation des produits soit beaucoup plus organisée et que les petites et moyennes industries reçoivent beaucoup plus de financements pour se développer. Les moyens pour inclure des femmes dans ces secteurs sont limités. Certaines structures de l’État organisent un nombre de formations, comme l’ONFP (Office National de Formation Professionnelle) ou 3FPT, mais il n’y a pas assez de suivi. Il ne suffit pas de former la personne, il faut aussi lui permettre de mettre en place sa propre entreprise et pouvoir la financer.

Nous avons un bailleur qui a mis en place une unité industrielle pour la transformation du riz de qualité. La population est en train d’acheter ce riz petit à petit. Investir dans les petites et moyennes entreprises peut générer énormément d’emplois. C’est un secteur dans lequel il est extrêmement important de miser. Il faut des formations en gestion d’entreprise, mais également des financements qui leur permettent de développer leurs activités. Notre problème au Sénégal c’est qu’on n’utilise pas assez l’agriculture alors que notre développement devrait reposer sur l’agriculture.

Crédit photo: Sunu Nataal