Sédhiou

Situation géographique

La région de Sédhiou est située au centre de la Casamance aussi appelée Moyenne Casamance. Elle fait partie des dernières régions créées, en 2008. Une réforme administrative de la Casamance intervient par le décret du 21 décembre 1889 qui la divise en deux cercles : Sédhiou et Ziguinchor. La région de Casamance, instaurée lors de l’indépendance du pays en 1960, est divisée en 6 cercles qui deviennent départements en 1964. Le territoire du département de Sédhiou est érigé en région en mars 2008 par démembrement de la région de Kolda. Sédhiou est créée par la loi 2008-14 du 18 mars 2008 modifiant les articles premier et 2 de la loi n0 72-02 du 1er février 1972 relative à l’organisation de l’administration territoriale.

Elle s’étend sur une superficie de 7 330 km2, soit 3,7 % du territoire national. Elle est limitée au Nord par la République de Gambie, au Sud par les Républiques de Guinée et de Guinée Bissau, à l’Est par la région de Kolda, à l’Ouest par la région de Ziguinchor.

Cette position, qui en fait une région frontalière à trois pays et située au centre de la Casamance, lui confère un potentiel géostratégique énorme dans les dynamiques économiques, sociales et culturelles de la sous-région. La région est arrosée par le fleuve Casamance, qui sépare le département de Goudomp de celui de Sédhiou, et du Soungrougrou qui sépare le département de Bounkiling de celui de Sédhiou. Le département de Bounkiling est le plus vaste avec 38,6% de la superficie régionale, suivi de Sédhiou et Goudomp avec respectivement 37,2% et 24,2%.

La région compte 941 villages officiels répartis ainsi :

-369 villages dans le département de Bounkiling

-298 dans celui de Goudomp

-274 dans celui de Sédhiou.

Sédhiou

 

Situation démographique

La région de Sédhiou est caractérisée par une population très jeune et majoritairement masculine. La population est estimée à 468 098 habitants en 2014, soit 3,4% de la population sénégalaise. L’effectif de la population de Sédhiou est passé de 212 804 en 1976 à 468 098 en 2014. En effet, les données proviennent des projections démographiques et des tendances observées sur l’évolution de la population aux différents recensements (1976, 1988, 2002 et 2013).

Organisation administrative

La région de Sédhiou  est composée de trois départements que sont :

  • Sédhiou
  • Goudomp
  • Bounkiling

Les localités ayant le statut de commune sont :

  • Bounkiling, créée en 2008
  • Madina Wandifa (2008)
  • Goudomp
  • Samine (2008)
  • Tanaff (2008)
  • Diattacounda (2008)
  • Diannah Malary (2008)
  • Marsassoum
  • Sédhiou

Aspects  économiques

Les principales activités économiques de la région sont constituées de l’agriculture, l’élevage, la pêche et le tourisme. L’économie régionale est pour l’essentiel une économie à vocation agricole. D’après le RGPHAE, plus de 4/5 des ménages pratiquent l’agriculture. Les spéculations dominantes restent l’arachide et le mil. L’exploitation forestière et l’arboriculture, notamment fruitière, constituent une source alternative de revenus pour les populations.

L’élevage, en majorité de type extensif sédentaire, constitue une activité essentielle de l’économie régionale. Les espèces élevées dans la région sont essentiellement des bovins, composés principalement de la race N’dama et de quelques métis issus de races locales (département de Bounkiling) et de races exotiques (produits des campagnes d’insémination artificielle).

Arrosé par le fleuve Casamance et ses affluents, Sédhiou est une région où se développent d’importantes activités piscicoles. Les principales espèces rencontrées sont les carpes, les mulets et les crustacées. Il faut cependant noter la raréfaction de plus en plus accrue de la ressource halieutique.

La région de Sédhiou, de par ses potentialités culturelles et forestières, offre de réelles possibilités de développement du tourisme. En plus des sites et monuments historiques, l’existence de forêts offre des possibilités non négligeables de développer le tourisme cynégétique. La chasse constitue une belle perspective dans la région de Sédhiou. Les réceptifs hôteliers sont pour la plupart localisés dans les communes de Sédhiou et de Diendé.

Une des contraintes majeures, qui freine l’essor des activités de production et de commercialisation, est l’enclavement interne et externe de la région. Isolée du nord du pays et faiblement raccordée aux autres régions et pays limitrophes, la région présente des voies de communication interne (routière et fluviale) très peu praticables ou peu fréquentées. Les difficultés liées à la traversée de la Gambie, au niveau de Farafégné qui constitue la voie d’accès la plus courte, aggravent l’enclavement de Sédhiou. Cependant, des efforts sont notés ces dernières années avec la construction de quelques pistes rurales dans le département de Bounkiling et l’inauguration du pont de Farafégné reliant la Gambie et le Sénégal.

A cette faible mobilité des personnes et des biens, s’ajoute le déficit en moyens de télécommunication. Mais plus généralement, la région de Sédhiou bute sur un déficit en infrastructures. Dans certaines parties de la région de Sédhiou, les populations n’ont pas encore accès au téléphone et l’accès à internet est très faible et principalement concentré dans les grandes agglomérations. En matière de transport aérien, le seul aérodrome, situé à Diendé, est configuré pour de tout petits avions et uniquement pour des opérations d’atterrissage et d’envol.

 

Source photo : lejecos.com