Auteur : OMS
Site de publication : OMS
Type de publication : Article
Date de publication : Septembre 2023
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Au Sénégal, le pourcentage des dépenses directes des ménages lié à la maladie est de 43,2 % pour une cible nationale de 20 %. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), lorsque les dépenses en santé d’un ménage sont supérieures à 40 % des revenus, elles sont dites « catastrophiques ».
Ces chiffres imposaient d’évaluer la stratégie de financement de la santé pour améliorer la protection des populations contre les risques financiers liés à la maladie et offrir un accès équitable à des biens et services de santé de qualité à davantage de sénégalais. C’est ainsi que le pays a fait appel à l’OMS pour conduire l’évaluation de la stratégie nationale de financement pour tendre vers la Couverture sanitaire universelle (CSU).
Pour satisfaire à cette demande, l’OMS a mobilisé une équipe d’experts multidisciplinaires et multisectoriels expérimentés dans les différents piliers de la CSU notamment les prestations des services, la protection financière et la gouvernance.
Au Sénégal, le pourcentage des dépenses directes des ménages lié à la maladie est de 43,2 % pour une cible nationale de 20 %. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), lorsque les dépenses en santé d’un ménage sont supérieures à 40 % des revenus, elles sont dites « catastrophiques »
Dans le cadre de cet accompagnement, les équipes d’experts ont organisé plusieurs missions de terrain au niveau national, régional ainsi que dans les districts sanitaires pour interroger les acteurs clés, et observer l’environnement de la CSU dans le pays.
L’évaluation de l’OMS a surtout porté sur quatre axes stratégiques, l’offre des services, la prévention contre les risques financiers, la multisectorialité et la mobilisation des ressources. En matière de forces, quoique les résultats attendus n’aient pas été entièrement atteints, des progrès notables ont été observés au niveau de certains indicateurs. C’est le cas de la réduction des dépenses de santé catastrophiques qui est passé de 1,4 % en 2017 à 1,1 % en 2019.
On peut également citer la densification de l’offre des services avec la construction de plusieurs hôpitaux régionaux et des postes de santé, la mise en place d’un programme intégré de prévention et de prise en charge des maladies non transmissibles, l’élaboration du plan de relance de l’industrie pharmaceutique, la création de plusieurs programmes de gratuité et le renforcement des capacités en ressources humaines. De même, le budget alloué au secteur santé a augmenté d’au moins 31 % sur la période d’évaluation soit une hausse de 20 milliards de francs CFA entre 2022 et 2023.
En termes de domaines d’amélioration, il a été relevé l’absence de la mise en place du comité de pilotage multisectoriel, qui n’a pas permis une mise en œuvre optimale de la stratégie, et l’absence de dispositif de coordination multisectorielle au niveau régional. Des recommandations ont été faites pour une meilleure répartition des ressources humaines surtout en zone rurale et pour l’amélioration de l’accès équitable aux services de soins de santé.
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