« Nous attendons beaucoup du tourisme pour relancer les activités culturelles surtout celles des minorités ethniques » Fodé Keïta, Maire de Dimboli

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Extraits

Quels sont les leviers mis en place pour permettre à Dimboli de prospérer grâce aux activités touristiques ?

Nous avons en tête de mettre en place un campement touristique à proximité de la cascade. Dimboli a deux cascades. C’est vrai, nous ne sommes pas encore totalement connus au niveau national et internationale. Mais, nous savons qu’aujourd’hui, quand les gens découvriront la cascade de Dimboli, ils seront émerveillés. C’est l’une des plus belles cascades de la région de Kédougou. Dindéfélo est connu mais sur le plan de la beauté, nous pouvons témoigner que la cascade de Dimboli regorge de ces potentialités-là. C’est pour cela que nous avons jugé nécessaire de sensibiliser les jeunes à aménager les cascades et les pistes pour que l’accès soit vraiment très facile d’accès pour les visiteurs. Le groupement d’intérêt économique (GIE) que nous allons créer jouera pleinement le rôle de valoriser ces cascades.

Nous savons qu’aujourd’hui, quand les gens découvriront la cascade de Dimboli, ils seront émerveillés. C’est l’une des belles plus cascades de la région de Kédougou

Les espaces culturels Bassari et Bedik ont été inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, qu’est-ce que cela rapporte à la région concrètement ?

Pour l’instant, je peux dire que les acteurs n’ont pas encore profiter des retombées de ce classement de l’Unesco. Je suis membre fondateur de l’Association des minorités ethniques qui a débuté comme GIE avant qu’on ne crée l’association. C’est le lieu de remercier le président de la République. Les autorités sont venues créer le village communautaire de Bandafassi à l’intention de toutes ces ethnies qui ont pratiquement les mêmes spécificités culturelles. Quand on dit le pays Bassari, on s’adresse principalement à quatre ou cinq ethnies : les Bassari, les Diallonké, les Coniaguis et les Bédiks qui sont toutes des minorités ethniques.

Peut-être qu’avec l’érection de Kédougou comme région et avec la volonté politique du président de la République de construire un aérodrome au niveau de Kédougou, cela va faciliter l’accès des touristes à nos localités. Nous attendons beaucoup du tourisme pour relancer les activités culturelles et montrer les spécificités de ces ethnies et peut être avoir des retombées de leurs produits.

Quand on dit le pays Bassari, on s’adresse principalement à quatre ou cinq ethnies : les Bassari, les Diallonké, les Coniaguis et les Bédiks qui sont toutes des minorités ethniques

Est-ce que le secteur du tourisme crée beaucoup d’emplois dans la région ?

Pour l’instant, je ne dirais pas oui car le tourisme n’est pas encore développé dans la région. Aujourd’hui, il n’y a que quelques endroits comme la cascade de Dindéfélo où les zones touristiques profitent de l’arrivée des touristes. Mais ce n’est pas encore organisé. Aujourd’hui, la route de Dakar à Kédougou est bitumée. Il y a le projet de construction de l’aérodrome de Kédougou. Si l’accès à la région est facile, les acteurs pourront bénéficier des retombées du tourisme.

 

Crédit photo: Baobab

Fodé Keïta

Fodé Keïta est le maire de la commune de Dimboli.

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