Sénégal, enquête démographique et de santé continue, rapport des indicateurs-clés, Agence nationale de la statistique et de la démographie, 2023

Auteur: ANSD

Site de publication : ANSD

Type de publication : Article

Date de publication :  Novembre 2023

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Introduction

Le Gouvernement du Sénégal vient de réaliser en 2023 la huitième phase de l’Enquête continue (EC) conformément au programme d’actions de la troisième Stratégie nationale de Développement de la Statistique (SNDS-III). L’Enquête continue (EC) comporte deux volets :

  • un volet ménage : appelé l’Enquête Démographique et de Santé continue (EDS-Continue), qui collecte des données auprès des ménages, des femmes, des hommes et des enfants de moins de cinq ans ;
  • un volet structures de santé : appelé l’Enquête Continue sur la Prestation des Services de Soins de Santé (ECPSS), qui collecte des données auprès des structures de santé, des prestataires de soins de santé et des clients des structures de santé

L’EDS-Continue a comme objectifs fondamentaux : (1) répondre aux besoins permanents en données pour planifier, suivre et évaluer les programmes de santé et de population, et (2) renforcer les capacités au sein des institutions du pays pour collecter, traiter, analyser, diffuser et utiliser ces données.

Résultats clés

Fécondité

Au Sénégal, la fécondité demeure plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain (4,7 enfants en moyenne en rural contre 3,3 enfants en moyenne en urbain). Le taux de fécondité qui est relativement faible parmi les adolescentes (68 ‰ à 15–19 ans) augmente rapidement avec l’âge pour atteindre un maximum de 186 ‰ chez les femmes de 25–29 ans ; il se maintient à un niveau élevé jusqu’à 35–39 ans (125 ‰), puis diminue avec l’âge (14 ‰ a 45–49 ans). À tous les âges, les taux de fécondité des femmes du milieu rural sont plus élevés que ceux des femmes du milieu urbain.

Grossesse chez les adolescentes

Parmi les jeunes femmes de 15–19 ans, 13 % ont déjà été enceinte, 10 % ont déjà eu, au moins, une naissance vivante; 1 ont eu, au moins, une grossesse n’ayant pas abouti à la naissance d’un enfant vivant et 3 % sont actuellement enceintes de leur premier enfant.

Utilisation contraceptive

Au Sénégal, 27 % des femmes de 15–49 ans en union utilisaient, au moment de l’enquête, une méthode contraceptive, en grande majorité une méthode moderne (26 %). La prévalence de la contraception est nettement plus élevée parmi les femmes non en union et sexuellement actives (42 % pour toutes les méthodes et 40 % pour les méthodes modernes). Près d’une femme actuellement en union sur cinq (19 %) a des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. À l’opposé, pour environ un quart des femmes (26 %), les besoins en matière de planification familiale par des méthodes modernes sont satisfaits, c’est-à-dire qu’elles utilisent la contraception. Globalement, la demande totale en planification familiale s’élève à 46 %. Cette demande en planification familiale est satisfaite à hauteur de 58 % dont 56 % par des méthodes modernes.

Au Sénégal, la fécondité demeure plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain (4,7 enfants en moyenne en rural contre 3,3 enfants en moyenne en urbain). Le taux de fécondité qui est relativement faible parmi les adolescentes (68 ‰ à 15–19 ans) augmente rapidement avec l’âge pour atteindre un maximum de 186 ‰ chez les femmes de 25–29 ans ; il se maintient à un niveau élevé jusqu’à 35–39 ans (125 ‰), puis diminue avec l’âge (14 ‰ a 45–49 ans). À tous les âges, les taux de fécondité des femmes du milieu rural sont plus élevés que ceux des femmes du milieu urbain

Mortalité des enfants

Pour la période des 5 années avant l’enquête (période 2018–2023), le risque de mortalité infantile est estimé à 31 décès pour 1 000 naissances vivantes ; c’est-à-dire qu’environ trois enfants sur 100 décèdent avant d’atteindre leur premier anniversaire. Quant aux composantes de la mortalité infantile, elles se situent à 23 ‰ pour la mortalité néonatale (avant d’atteindre un mois exact) et à 8 ‰ pour la mortalité post-néonatale (entre 1 mois exact et avant d’atteindre le premier anniversaire). Le risque de mortalité juvénile est estimé à 9 ‰. Globalement, le risque de mortalité infanto-juvénile, c’est-à-dire le risque de décès avant l’âge de cinq ans, est estimé à 40 ‰. Autrement dit, sur 1 000 naissances vivantes, 40 n’atteignent pas leur 5ème anniversaire.

Santé reproductive

Parmi les femmes de 15–49 ans ayant eu une naissance vivante et/ou un mort-né au cours des deux années précédant l’enquête, la quasi-totalité 97 % ont reçu des soins prénatals dispensés par du personnel qualifié.

Plus des deux-tiers des femmes ont effectué au moins quatre visites prénatales (68 %).

Couverture vaccinale

Au Sénégal, 92 % des enfants de 12-23 mois ont reçu le BCG, 76 % ont reçu la dose de Polio 0 (à la naissance), 76 % ont été vaccinés contre la rougeole. Pour les vaccins à doses multiples, on note des déperditions entre la première et la troisième dose.

Globalement, 64 % ont reçu toutes les 8 doses de vaccins de base. Seulement 47 % des enfants de 12–23 mois ont reçu tous les vaccins recommandés pour le groupe d’âges, c’est-à-dire en respectant le calendrier vaccinal national ; le pourcentage d’enfants de 24–35 mois ayant reçu tous les vaccins recommandés est de 43 %. À l’opposé, 6 % des enfants de 12–23 mois n’ont jamais reçu de vaccin.

Parmi les femmes de 15–49 ans ayant eu une naissance vivante et/ou un mort-né au cours des deux années précédant l’enquête, la quasi-totalité 97 % ont reçu des soins prénatals dispensés par du personnel qualifié

Maladie des enfants

La diarrhée, la pneumonie et le paludisme comptent parmi les principales maladies infantiles qui peuvent entrainer le décès des enfants de moins de cinq ans au Sénégal. La fièvre constitue l’un des symptômes du paludisme ou d’autres maladies. Ces maladies constituent toujours un problème de santé publique.

Pour les enfants de moins de 5 ans ayant présenté des symptômes d’Infections respiratoires aiguës (IRA) au cours des 2 semaines qui ont précédé l’interview, un traitement ou des conseils ont été recherchés pour 59 % de ces enfants malades.

Environ quatre enfants de moins de 5 ans sur dix (42 %) ayant eu de la fièvre au cours des 2 semaines qui ont précédé l’interview ont bénéficié de conseils ou d’un traitement.

Globalement, 64 % ont reçu toutes les 8 doses de vaccins de base. Seulement 47 % des enfants de 12–23 mois ont reçu tous les vaccins recommandés pour le groupe d’âges, c’est-à-dire en respectant le calendrier vaccinal national ; le pourcentage d’enfants de 24–35 mois ayant reçu tous les vaccins recommandés est de 43 %. À l’opposé, 6 % des enfants de 12–23 mois n’ont jamais reçu de vaccin

État nutritionnel des enfants

Au Sénégal, 18 % des enfants de moins de cinq ans présentent un retard de croissance ou une malnutrition chronique ; 4 % des enfants présentent un retard de croissance sévère. En outre, l’émaciation touche 10 % des enfants et 1 % sous la forme sévère. Enfin, l’insuffisance pondérale affecte 16 % des enfants de moins de cinq ans, 3 % ayant une insuffisance pondérale sévère. À l’opposé, 1 % d’enfants ont une surcharge pondérale

Globalement, les niveaux de malnutrition sont plus élevés en milieu rural qu’en milieu urbain : le retard de croissance touche 21 %des enfants du milieu rural contre 12 % de ceux du milieu urbain. En milieu rural, 12 % des enfants sont émaciés contre 7 % en milieu urbain ; par contre, l’excès pondéral est plus répandu parmi les enfants du milieu urbain que parmi ceux du milieu rural (2 % contre 1 %).

VIH

Parmi les jeunes femmes de 15–24 ans, 17 % ont une connaissance des moyens de prévention du VIH. Ce pourcentage est quasiment identique chez les jeunes hommes de 15–24 ans.

Parmi les femmes de 15–49 ans, 4 % ont déclaré avoir effectué un test de dépistage au cours des 12 derniers mois et reçu les résultats. Parmi les hommes de 15–49 ans, ce pourcentage est de 1 %.

 

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