Dakar

Situation géographique :

La région de Dakar est située à l’extrême ouest de la presqu’île du Cap-Vert, au bord de l’Océan Atlantique et s’étend sur une superficie de 550 km², soit 0,28 % du territoire national. Elle est comprise entre les 17°10 et 17°32 de longitude ouest et les 14°53 et 14°35 de latitude nord. Elle est limitée à l’est par la région de Thiès et par l’Océan Atlantique dans ses parties nord, ouest et sud. C’est la capitale politique, économique et culturelle du Sénégal. Elle concentre à elle seule 80 % des entreprises industrielles et commerciales, et environ le 1/4 de la population totale du pays.

On retrouve, dans l’organisation géographique de la capitale, la politique coloniale ségrégationniste d’avant 1945 :

  • Le Plateau, situé sur une falaise de 20 à 30 mètres de haut, comprend le centre de la ville, la Place de l’Indépendance, le quartier des affaires et des administrations.
  • La Médina, le cœur populaire de Dakar, est typique avec son plan quadrillé. Son habitat reflète la structure du village : les pièces sont organisées autour d’une cour intérieure où trône un baobab ou un fromager.
  • D’autres quartiers très peuplés se sont développés : Gueule Tapée, Fass, Grand Dakar, puis les SICAP et HLM.

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Situation démographique

En 2014, la population dakaroise est estimée à 3 233 460 habitants, soit près du quart (23,2%) de la population du Sénégal qui se chiffre à 13 925 802 habitants. Cette population est légèrement dominée par les hommes qui représentent 50,3%, soit 1 627 472individus.

La population de Dakar est densément peuplée. En effet, avec une population de 3 233 460 habitants, sur une superficie représentant 0,3% de la superficie totale du pays, la densité est de 5 879 personnes/Km2, et reste la plus importante comparée aux autres régions. C’est une population très urbanisée avec 96,5% de citadins et seulement 3,5% de ruraux.

Dakar est l’une des plus grandes villes d’Afrique. Sa croissance démographique est significative et sa population augmente rapidement. D’une population de 400 000 habitants dans les années 70, l’exode rural a fait plus que quadrupler le nombre d’habitants de la capitale sénégalaise en 20 ans.

La population de la région de Dakar est estimée en 2008 à 2 482 294 habitants dont 50,1% de sexe masculin contre 49,9% de sexe féminin. Elle représente près du quart (21%) de la population totale du pays, estimée à 11 841 123 habitantes. Ce qui fait de la région de Dakar, la plus peuplée du pays. Sa macrocéphale est certainement due au fait qu’elle est de loin la région la mieux dotée en infrastructures économiques, sociales et culturelles, faisant d’elle une terre privilégiée pour l’exode rural et, du fait de sa situation géographique, une région de transit pour l’émigration internationale. Dominée par les Wolofs, la population dakaroise est très diversifiée et comprend toutes les autres ethnies sénégalaises : pulaar, sérère, mandingue, diola, soninké, etc…

Environnement national

Aucune région de l’intérieur n’est en mesure de concurrencer celle de Dakar ni au niveau démographique ni au niveau des services publics, des équipements, de l’emploi et des activités. La région de Dakar doit cette suprématie à l’accaparement progressif des activités autrefois réparties en divers points du pays. La région est devenue le siège du gouvernement et concentre en même temps l’essentiel des établissements commerciaux et financiers ainsi que des industries.

Malgré la politique d’aménagement du territoire, de développement régional et de décentralisation, la région de Dakar regroupe la plupart des emplois permanents dans le pays. La capacité polarisatrice de la région de Dakar a été favorisée par la densité du réseau routier du pays. Celui-ci favorise les liaisons verticales nécessaires à l’économie d’exportation. Ainsi, 75% des trajets intérieurs de marchandises ont pour origine ou pour destination Dakar. Ceci résulte du poids économique de la région que le tracé des réseaux routiers et des voies ferrées a fortement renforcé.

Organisation administrative

L’organisation administrative de la région de Dakar a connu des mutations de plusieurs ordres depuis l’époque coloniale. Depuis 2002, par décret n° 2002 – 166 du 21 Février 2002 fixant le ressort territorial et le chef-lieu des régions et départements, la région de Dakar est organisée administrativement en :

  • Quatre départements : Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque ;
  • Dix arrondissements : quatre (04) dans le département de Dakar (Almadies, Dakar Plateau, Grand Dakar, Parcelles Assainies), un (01) dans celui de Guédiawaye et qui porte le même nom que le département, trois (03) dans celui de Pikine (Dagoudane, Niayes, Thiaroye) et deux (02) dans celui de Rufisque (Rufisque, Sangalkam) ;
  • Quarante-trois (43) communes d’arrondissements : dix-neuf (19) dans le département de Dakar, cinq (05) dans celui de Guédiawaye, seize (16) dans celui de Pikine et trois (03) dans celui de Rufisque;
  • Deux (02) communautés rurales situées toutes les deux dans le département de Rufisque : Sangalkam et Yène;
  • Quatre (04) villes : Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque ;
  • Trois (03) communes : Bargny, Diamniadio et Sébikotane.

La région de Dakar occupe une position de carrefour qui en fait un passage obligé pour tous les moyens de transport faisant la liaison entre l’Europe et les Amériques. De même, elle constitue l’un des sites de la côte ouest-africaine les plus rapprochés de l’Amérique tropicale. La région a vu se développer d’autres fonctions qui en ont fait pendant plusieurs décennies le symbole de l’AOF (Afrique Occidentale Française).

L’implantation à proximité du port, le long de la baie de Hann jusqu’à Rufisque et Bargny, de grosses unités industrielles assurant la transformation des produits locaux destinés à l’exportation, la manufacture de produits importés destinés au marché local national, fait de Dakar un véritable centre industriel de la sous-région.

La région constitue également un creuset culturel ou intellectuel avec la présence de l’Université Cheikh Anta DIOP et de prestigieuses écoles supérieures de formation dont les rayonnements dépassent largement les frontières nationales. L’accession à l’indépendance des pays de l’ex AOF fit régresser l’économie dakaroise, mais la région conserve encore jalousement ses rôles culturel et politique dans le monde.

Par ailleurs, la région est à la tête d’un vaste réseau de communication et possède une infrastructure très développée qui en fait un centre régional. Le port et l’aéroport de Dakar forment un point de jonction entre l’Europe, l’Afrique de l’Ouest et les Amériques et sont aussi une porte de sortie pour les pays limitrophes. Les télécommunications aussi jouissent des efforts qualitatifs et quantitatifs déployés par les opérateurs ces dernières années. Ainsi, elles contribuent pour beaucoup à la préservation de la place de la région dans le nouveau contexte de la mondialisation.

 

Source photo : grandiraventure.voyage