Saint-Louis

Situation géographique

Saint-Louis fait partie de la zone sahélienne. Cette frange désertique sépare les dunes du Sahara des savanes de baobabs. Cette zone transitoire est caractérisée par l’émergence de quelques dunes fixées par des acacias épineux. Ces derniers sont pratiquement les seuls arbres qui subsistent encore naturellement dans la région. Le sol sablonneux est fréquemment balayé par les vents, créant ainsi des tempêtes de sables qui peuvent durer plusieurs jours. Celles-ci se produisent le plus souvent lors de la période de l’Harmattan (décembre à mai), ce fameux vent chaud et sec qui émane du désert du Sahara. Pendant la saison des pluies, une légère couche d’herbes recouvre le sol. Les buissons aussi retrouvent leur feuillage, transformant agréablement le paysage.

Les limites géographiques actuelles de la région résultent du décret n° 2002-166 du 21 février 2002. Auparavant elle comprenait, en plus de sa superficie actuelle, une partie de la région de Matam. Etendue sur une superficie de 19 034km², la région est limitée au nord par le fleuve Sénégal qui sépare la République du Sénégal et la République Islamique de la Mauritanie, au sud par la région de Louga, à l’est par la région de Matam et à l’ouest par l’Océan atlantique.

Saint-Louis

Situation démographique

Les résultats des quatre recensements montrent que la population de la région de Saint-Louis est passée de 344 432 habitants en 1976 à 435 010 habitants en 1988 à 695 489 habitants en 2002 et de 908 941 habitants en 2013, laissant ainsi apparaître des taux d’accroissement intercensitaire de 2,0% entre 1976 et 1988 et 3,4% entre 1988 et 2002 de même qu’en 2013. Cette population est majoritairement composée de femmes (plus de 50%). La proportion des femmes est passée de 51,7% en 1976 à 51,3% en 2002 et de 51,1% en 2013, d’où une légère baisse de la part des femmes dans la population. En 2014, la population de la région de Saint-Louis est de 932 876 habitants composée de 465 399 hommes et de 467 477 femmes.

Organisation administrative

La région de Saint-Louis est composée depuis le découpage opéré en 2002, des départements de Dagana, Podor et Saint-Louis. L’année 2008 a correspondu à l’érection de plusieurs localités de la région en communes et communauté rurales. Ainsi, entre 2007 et 2008, le nombre de communes est passé de 08 à 19 soit 11 nouvelles créations, et le nombre de communautés rurales de 16 à 18 soit 2 créations supplémentaires. Le département de Podor a enregistré le plus grand nombre de communes nouvellement créés soit 73% du total régional. Ainsi, la région de Saint-Louis compte 3 départements, 7 arrondissements, 19 communes, 18 communautés rurales, ce qui fait un total de 38 collectivités locales.

Aspects économiques

La région de Saint-Louis occupe une place prépondérante dans les stratégies nationales de développement économique. Elle se distingue particulièrement dans le secteur primaire et dans l’agroalimentaire. Cette importance stratégique de la région justifie la mise en place d’une antenne de l’Agence Nationale chargée de la Promotion de l’Investissement et des grands Travaux (APIX) depuis 2008. Ainsi en 2008, 12,8% de la production nationale de céréales provient de la région, la totalité de la canne à sucre et de la tomate industrielle y est également produite. L’oignon ainsi qu’une partie importante du riz sont cultivées dans la région.

La présence de grosses unités agro industrielles telles que la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) et la Société de conserves alimentaires au Sénégal (SOCAS) et des sociétés exportatrices constituent des indicateurs pertinents des potentialités agricoles de la région. Elles contribuent à la réduction du chômage des jeunes à travers des emplois directs et indirects qu’elles génèrent. La pêche participe aussi au dynamisme de l’économie locale. La contribution de la région à la production nationale est de 17,8% en 2008. Cette production alimente aussi bien le reste du pays que les pays frontaliers avec le Sénégal. La région regorge également d’énormes potentialités touristiques encore sous exploitées.

Première ville fondée par les Européens en Afrique occidentale, Saint-Louis du Sénégal devint la capitale de la colonie française et de l’Afrique Occidentale Française, jusqu’en 1902, puis capitale du Sénégal et de la Mauritanie et resta un comptoir de commerce français important jusqu’en 1957.

C’est effectivement à cette date, à la veille de l’indépendance du Sénégal, que Saint-Louis perd son statut de capitale de la colonie. Saint-Louis est également connue comme escale de la ligne aéropostale. L’aviateur français Jean Mermoz fut dès 1927 un client habituel du célèbre Hôtel de la Poste. C’est le 12 mai 1930 qu’il partit de Saint-Louis et réalisa la première liaison postale transatlantique sans escale jusqu’à Natal (Brésil). Cette réussite aéronautique permit à l’Aéropostale d’établir régulièrement une liaison aérienne régulière entre Toulouse et Santiago du Chili.

Saint-Louis du Sénégal est classée au répertoire du patrimoine mondial par l’UNESCO depuis l’an 2000. La ville conserve de très nombreuses maisons de l’époque coloniale avec leurs balcons en bois et leurs balustrades en fer forgé. Le Festival international de Jazz de Saint-Louis, grand moment culturel, fut créé en 1992. L’autre temps fort est le défilé du Fanal, où les habitants de Saint-Louis, défilent au son des tam-tams, en portant des lampions.

Guet-N ’Dar, le quartier des pêcheurs, réunit plus de 4 000 équipages. C’est l’un des ports de pêche les plus importants en Afrique de l’Ouest. Les quartiers de N’Dar Toute (sur la Langue de Barbarie, tout comme Guet N’Dar) et Sor (quartier situé de l’autre côté du pont Faidherbe) contribuent à l’avenir de Saint-Louis du Sénégal en tant que métropole régionale.

Les localités ayant le statut de commune sont nombreuses, la plupart sont des créations récentes (2008).

  • Dagana
  • Richard-Toll
  • Rosso, créée en 2002
  • Gaé, créée en 2008
  • Ross Béthio (2008)
  • Golléré
  • Ndiandane (2002)
  • Ndioum
  • Podor
  • Mboumba (2008)
  • Guédé Chantier (2008)
  • Démette (2008)
  • Galoya Toucouleur (2008)
  • Saint-Louis
  • Mpal (2008)
  • Aéré Lao (2008)
  • Pété (2008)
  • Walaldé (2008)
  • Bodé Lao (2008)

 

Source photo : lequotidien.sn