« Le foncier est un problème à Gossas car il n’y a plus d’espace », Ndèye Awa Diallo, Maire de Gossas

Ndèye Awa Diallo

Ndèye Awa Diallo est le maire de Gossas, l’un des trois départements de la région de Fatick

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Madame le maire, Gossas est devenu un territoire politique incontournable à la veille des élections. Pourquoi à votre avis ?

Je pense que c’est dû au fait que Gossas est un département de la région de Fatick et le président de la République vient de Fatick. L’ancien Premier Ministre Boun Abdallah Dione vient aussi de Gossas. Donc beaucoup pensent que Fatick est un endroit idéal pour s’engager dans les politiques de Macky Sall, et Gossas est incontournable à Fatick car c’est une ville politique.

Nous allons vers des élections locales sans pour autant avoir une certitude sur la date de tenue de ces élections. Quelle est l’ambiance politique actuelle à Gossas ?

L’ambiance est calme parce que nous sommes rassurés à Gossas. Nous sommes solidaires, unis, et nous travaillons ensemble. La majorité des gens se sont mobilisés derrière Boun Abdallah Dione. Il soutient Macky Sall et nous le soutenons. Nous sommes à son écoute.

Chaque jour, nous affûtons nos armes, nous nous entretenons avec nos militants politiques mais nous n’avons pas d’inquiétude parce que la majorité des gens à Gossas sont derrière Boun Abdallah Dione.

Quels sont les sujets qui sont discutés par le conseil de municipal durant son mandat ?

Nous parlons de bonne gouvernance et de tout ce qui peut porter le pays vers l’avant. Par ailleurs, nous développons une assistance sociale pour ceux qui sont là. La mairie a une vocation sociale. Nous sommes dans une commune presque rurale donc nous œuvrons beaucoup dans le social pour venir en aide aux gens. Nous cherchons comment faire pour développer la commune. Nous cherchons les moyens de mettre en œuvre des projets venant de l’État pour embellir notre commune.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans votre travail pour le bien-être des populations ?

Nous ne pouvons pas toutes les énumérer d’autant plus que nous sommes dans une ville pauvre. Les ressources collectées par la mairie ne sont pas nombreuses. Nous ne pouvons pas satisfaire aux besoins de la population à 100% dans ce cas-là et cela apporte plus de difficultés.

Nous prions pour que l’Etat nous assiste car la commune n’a pas assez de recettes. Cependant nous n’avons aucun problème avec les populations car elles nous connaissent et savent nos ambitions pour elles. Les populations savent que chaque jour le maire est en train de travailler pour satisfaire leurs besoins.

Comment s’est passé la mise en œuvre l’acte 3 de la décentralisation pour vous ? Avez-vous eu des difficultés ?

Nous avons beaucoup de difficultés car vous savez bien que la commune n’a pas une grande surface foncière. Les communes sont limitées alors que les communautés rurales sont plus larges. Maintenant qu’il y a la communalisation intégrale, on devrait essayer d’élargir les communes car nous avons ce problème-là à Gossas.

Nous sommes entourés d’anciennes communautés rurales. Maintenant que nous sommes toutes des communes, Gossas n’a toujours pas assez de foncier. Même lorsqu’on veut installer un projet à Gossas, il faut qu’on en discute dans le cadre de l’intercommunalité afin qu’on nous accorde des terres. C’est un réel problème.

Quel doit être le rôle d’un parti politique ancré dans sa communauté ?

Les partis politiques doivent comprendre que les leaders qui briguent les voient des citoyens promettent de l’espoir. Lorsque les gens s’inscrivent dans un parti, lorsqu’ils choisissent des leaders et des candidats, c’est parce qu’ils ont de l’espoir. Donc les partis politiques doivent respecter les promesses qu’ils font aux populations, avoir de l’empathie et contribuer dans le volet social.

 


Crédit photo: WATHI

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