Auteur : Commission Nationale de l’UNESCO
Site de publication : WHEC
Type de publication : Rapports
Date de publication : Mars 2022
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Présentation
Au Sénégal, le sous-secteur de l’Enseignement supérieur compte aussi bien des établissements publics que des établissements privés dont l’ouverture a été autorisée depuis 19941. Le sous-système public d’enseignement supérieur compte actuellement :
– sept (7) universités en présente;
– une (1) université virtuelle;
– cinq (5) écoles d’ingénieur, dont quatre (4) intégrées à des universités et une école autonome;
– le Campus franco-sénégalais (CFS);
– six (6) instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) dont cinq (5) sont opérationnels, le sixième étant en cours de création.
De son côté, le sous-système privé d’enseignement supérieur compte quelques 230 établissements regroupés au sein de trois organisations professionnelles que sont la Conférence des grandes écoles (CGE), la Conférence des établissements privés d’enseignement supérieur (CEPES) et la Fédération des établissements privés d’enseignement supérieur (FEPES).
L’enseignement supérieur est devenu un marché global qui connaît autant la coopération que la compétition entre pays développés et émergents. L’enseignement supérieur joue un rôle de premier plan dans le développement d’un pays comme le Sénégal qui aspire à l’émergence à l’horizon 2035.
Le système d’enseignement supérieur a été secoué par des crises cycliques découlant de mouvements sociaux mais aussi sanitaires. Cette situation a conduit l’État sénégalais à accorder davantage une importance capitale sur domaine au vu des avantages qui découlent de sa protection et sa stabilisation. L’importance accordée à l’Enseignement supérieur s’est traduite par l’augmentation croissante des allocations budgétaires dont il bénéficie.
Historique des taux d’inscription et d’obtention de diplômes
Suite aux efforts faits en matière de scolarisation universelle dans le cadre du Programme Décennal de l’Éducation et de la Formation (PDEF-2000-2010) puis du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la Transparence du secteur de l’Éducation et de la Formation (PAQUET-EF) couvrant la période 2012-2025, le nombre d’élèves de l’enseignement secondaire accédant à l’enseignement supérieur s’est fortement accru.
Malgré un taux de réussite au Baccalauréat qui reste faible et se situe globalement à 37,8% sur la période, la tendance générale est à l’augmentation du nombre de bacheliers puisque celui a progressé de 45,65% entre 2015 et 2021.
L’enseignement supérieur est devenu un marché global qui connaît autant la coopération que la compétition entre pays développés et émergents. L’enseignement supérieur joue un rôle de premier plan dans le développement d’un pays comme le Sénégal qui aspire à l’émergence à l’horizon 2035
En 2020, la population estudiantine est majoritairement présente dans les établissements publics d’enseignement supérieur qui totalisent 149 030 étudiants, soit 70% de l’effectif total, contre 64 936 étudiants, soit 30% de l’effectif total, dans les établissements privés. En termes d’analyse genre, les 213 966 étudiants que comptait le Sénégal en 2020 se composent de 120 085 hommes représentant 56% de l’effectif et de 93 881 femmes représentant 44% de l’effectif.
Quantité et types d’établissements d’enseignement supérieur
Au Sénégal, on trouve une diversité d’établissements au niveau de l’enseignement supérieur. En 2020, le pays comptait huit universités publiques, dont une université virtuelle, une école d’ingénieur autonome, six instituts supérieurs d’enseignement professionnel, une école d’ingénieur autonome et le Campus franco-sénégalais, ayant le statut d’établissement public d’enseignement supérieur. A cela vient s’ajouter quelques deux cent trente établissements privés d’enseignement supérieur.
Cadre juridique et institutionnel de l’Enseignement supérieur
A l’exception de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS)26 et des instituts supérieurs d’enseignement professionnels (ISEP) qui sont organisés par des textes spécifiques, les universités publiques sont régies par la loi n° 2015-02 du 06 janvier 2015 relative aux universités publiques du Sénégal qui leur confère quatre (4) missions principales à savoir :
- l’enseignement ;
- la recherche ;
- le service à la communauté ;
- l’aide à l’insertion professionnelle.
Les établissements privés d’enseignement supérieur sont régis par le décret n° 2018-850 du 11 mai 2018 portant statut des établissements privés d’enseignement supérieur. La création d’un établissement privé d’enseignement supérieur est soumise au dépôt d’un dossier de déclaration préalable auprès du MESRI.
Après l’autorisation d’ouverture accordée par la Direction générale de l’Enseignement supérieur (DGES), l’établissement peut démarrer ses activités. Cependant, après une année de fonctionnement, il doit demander une habilitation à délivrer les diplômes du système LMD29 auprès de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ANAQ-Sup). Dans le cas où l’ANAQ-Sup prononce un avis défavorable à trois (3) reprises, le Ministère peut prendre un arrêté de fermeture de l’établissement en question.
En 2020, la population estudiantine est majoritairement présente dans les établissements publics d’enseignement supérieur qui totalisent 149 030 étudiants, soit 70% de l’effectif total, contre 64 936 étudiants, soit 30% de l’effectif total, dans les établissements privés. En termes d’analyse genre, les 213 966 étudiants que comptait le Sénégal en 2020 se composent de 120 085 hommes représentant 56% de l’effectif et de 93 881 femmes représentant 44% de l’effectif
Les défis actuels de l’enseignement supérieur
Considéré comme le dernier maillon de la chaîne éducative, l’enseignement supérieur est confronté à de défis complexes qui nécessitent une évaluation approfondie afin d’identifier des pistes de développements efficaces. Ces défis sont, entre autres, le développement d’un système d’enseignement supérieur résilient, la soutenabilité des dispositifs d’accompagnement sociaux dans un contexte de fort accroissement des effectifs et la prise en compte des problématiques émergentes (intelligence artificielle, changement climatique, transition énergétique, transformation digitale).
Vers 2030 et au-delà : recommandations pour l’avenir
En vue de répondre aux défis de toute nature auquel fait face le sous-secteur de l’enseignement supérieur sénégalais, un certain nombre de recommandations peuvent être faites telles que :
- l’élaboration d’un nouveau plan décennal de développement de l’enseignement supérieur ;
- la poursuite de la réorientation du système vers les STEM ;
- l’approfondissement du processus de professionnalisation des formations ;
- la création de nouveaux établissements offrant des formations professionnelles courtes ;
- la mise en place de dispositifs d’enseignement hybride ;
- l’amélioration de la gouvernance de la recherche et de l’innovation ;
- l’accroissement de la génération de ressources propres par les établissements publics d’enseignement supérieur ;
- le renforcement de la culture de l’évaluation et de l’assurance qualité.
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