Auteurs : Abdoulaye Diagne, Mamadou Abdoulaye Diallo et Soukeyna Diallo
Site de publication : Afro baromètre
Type de publication : Rapport
Date de publication : Novembre 2022
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Pollution et gouvernance environnementale
Ampleur de la pollution
Selon les récentes données d’Afrobarometer, sept Sénégalais sur 10 (69%) considèrent que la pollution dans leur communauté, telle que l’accumulation d’ordures ou l’altération de la qualité de l’air, de l’eau ou de la terre, est « un peu grave » (29%) ou « très grave » (40%). Les personnes vivant dans les villes (73%) et dans la zone Centre 1 (73%) sont plus préoccupées par la pollution que ceux qui vivent en milieu rural (65%) et dans les autres zones du pays. Les préoccupations concernant la pollution semblent croître avec le niveau de pauvreté vécu, allant de 65% des plus nantis à 74% des moins nantis.
Les plus instruits (79%) et les plus jeunes (70%) sont plus enclins à se préoccuper de la pollution que les moins instruits (65%-69%) et les personnes plus âgées (64%). Un quart (24%) des Sénégalais considèrent la pollution de l’air comme le problème environnemental le plus important de la communauté, suivi par l’élimination des déchets et la pollution des sources d’eau (cité par 19% chacun).
De plus, trois répondants sur 10 soulignent que le problème environnemental le plus important reste l’assainissement des déchets humains (15%) ou la déforestation (15%). Une écrasante majorité (85%) des Sénégalais sont « d’accord » ou « tout à fait d’accord » pour dire que les sacs en plastique sont une source majeure de pollution dans leur pays. Cet avis est fortement répandu à travers les groupes démographiques clés même s’il l’est moins chez les résidents de la zone Sud/Est (75%). Les personnes âgées (90%) et les plus instruits (93%) sont les plus enclins à désigner les sacs en plastiques comme une source importante de pollution.
Protection de l’environnement
Pour les Sénégalais, la protection de l’environnement commence dans les ménages. La majorité (54%) des répondants affirment que les citoyens ordinaires devraient être les premiers responsables de la réduction de la pollution et de la propreté de leur communauté.
Ensuite, le quart (26%) des citoyens estiment que cette responsabilité revient au gouvernement national, et 16% des répondants attribuent aux collectivités locales. Près de neuf Sénégalais sur 10 (88%) pensent que le gouvernement devrait faire plus que ce qu’il fait actuellement pour limiter la pollution et protéger l’environnement, dont 74% souhaitent que le gouvernement fasse « beaucoup plus » d’efforts.
De plus, trois répondants sur 10 soulignent que le problème environnemental le plus important reste l’assainissement des déchets humains (15%) ou la déforestation (15%). Une écrasante majorité (85%) des Sénégalais sont « d’accord » ou « tout à fait d’accord » pour dire que les sacs en plastique sont une source majeure de pollution dans leur pays. Cet avis est fortement répandu à travers les groupes démographiques clés même s’il l’est moins chez les résidents de la zone Sud/Est (75%). Les personnes âgées (90%) et les plus instruits (93%) sont les plus enclins à désigner les sacs en plastiques comme une source importante de pollution.
Bien que conscients de l’ampleur de la pollution et de la dégradation de l’environnement, plus de la moitié (51%) des Sénégalais accordent la priorité à la création d’emplois et des revenus aux dépens de l’environnement. Toutefois, un peu plus de quatre citoyens sur 10 (43%) pensent que le gouvernement devrait se concentrer sur la protection de l’environnement, même si cela signifie qu’il y aura moins d’emplois ou d’autres perturbations dans leur vie quotidienne.
La majorité (56%) des Sénégalais désapprouvent les efforts du gouvernement dans la réduction de la pollution et dans la protection de l’environnement (Figure 10). Les ruraux (58%), les habitants de la zone Centre (63%), les plus âgés (59%) et les plus instruits (67%) sont plus susceptibles de désapprouver les efforts du gouvernement en la matière.
Extraction des ressources naturelles
Au Sénégal, le secteur de l’extraction contribue à environ 4% du produit intérieur brut du pays selon l‘Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (2021). Mais l’extraction des ressources peut également être une source majeure de dommages environnementaux au niveau local.
Plus de huit Sénégalais sur 10 (82%) souhaitent que l’extraction des ressources naturelles soit réglementée plus étroitement par le gouvernement afin de réduire les impacts négatifs sur l’environnement. Cependant, la majorité des Sénégalais affirment que les citoyens ont leurs mots à dire dans les décisions concernant l’extraction des ressources naturelles (64%) et que les communautés locales reçoivent une juste part des revenus de l’extraction des ressources naturelles qui a lieu à proximité de leurs communautés (54%).
Aussi, plus de la moitié (53%) des Sénégalais sont « d’accord » ou « tout à fait d’accord » pour dire que, dans l’ensemble, les avantages que l’extraction des ressources naturelles apporte aux communautés, tels que les emplois et les revenus, l’emportent sur les impacts négatifs tels que la pollution. En revanche, quatre répondants sur 10 (39%) ne sont pas en phase avec l’assertion selon laquelle les gains tirés de l’extraction des ressources naturelles sont supérieurs à leurs coûts environnementaux.
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